Les produits botaniques sont toutes les parties d’une plante qui peuvent être utilisées à des fins médicinales et sont attrayants en raison de leur tendance à être sûrs, à avoir des effets secondaires minimes, à fonctionner de manière holistique et même à agir de manière préventive.
Près de 26 000 plantes ont été recensées dans le monde pour leurs usages thérapeutiques – une vaste réserve de médicaments potentiels ! Notre désir croissant de traiter la santé de manière plus holistique, combiné à notre capacité à évaluer les preuves de manière critique, augure d’un avenir où les plantes médicinales feront partie intégrante de notre bien-être.
Quoi de neuf ?
La science continue d’étudier les utilisations des plantes médicinales, parfois en confirmant des faits anecdotiques, parfois en remettant les pendules à l’heure.
Les adaptogènes – substances botaniques qui aident l’organisme à s’adapter au stress et à maintenir l’équilibre – présentent un intérêt particulier depuis que notre charge de stress s’est accrue. Sheena Huculak, nutritionniste holistique et coach de santé, constate que le public recherche de plus en plus cette catégorie de remèdes : « L’ashwagandha et d’autres adaptogènes comme la rhodiole, le basilic sacré et les champignons sont ceux qui se distinguent le plus pour moi ».
La preuve rencontre la promotion
Mais la popularité des remèdes à base de plantes oblige parfois la science à s’efforcer de suivre le rythme du marketing. Par exemple, si les consommateurs considèrent que l’açaï est bénéfique pour la santé, une version enrobée de chocolat se vendra facilement, même si les recherches sont insuffisantes et que le produit contient plus de sucre qu’autre chose.
Dans une bonne mesure
Une fois que vous avez dépassé le stade du marketing et que vous avez trouvé une plante médicinale qui a le poids de la science, son efficacité dépendra toujours en grande partie de la dose et de la régularité avec lesquelles vous la prendrez.
Des saupoudrages de plantes médicinales largement tolérées peuvent être une bonne chose, mais pour obtenir un effet médicinal, vous aurez besoin d’une dose médicinale. N’hésitez donc pas à profiter des vertus d’un café au lait au curcuma, mais ne vous attendez pas à ce qu’il guérisse votre arthrite.
Jouer la carte de la sécurité
La quantité et la durée de la prise d’une plante médicinale deviennent également des questions de sécurité ; tout comme une quantité insuffisante peut être inefficace, une quantité trop importante peut être risquée.
Huculak met en garde : « Il est important de savoir qu’il peut y avoir des interactions négatives entre certains produits de santé naturels et les médicaments ». Les plantes médicinales peuvent également présenter un risque en cas de grossesse ou d’intervention chirurgicale, d’où l’intérêt de consulter un professionnel de la santé et de respecter l’étiquette du produit.
Contrôle de la qualité
Le matériel végétal est extrêmement complexe et chimiquement diversifié, ce qui rend la tâche d’identification et de normalisation des constituants botaniques particuliers très difficile. Dans le cas d’un supplément mélangé, les interactions entre les ingrédients doivent également être prises en compte.
Une norme plus élevée
Constatant cette lacune dans la qualité et la sécurité potentielles de leurs produits, de nombreuses entreprises de compléments botaniques choisissent de faire tester et certifier leurs produits par un laboratoire indépendant et d’afficher cette certification sur leurs étiquettes. Mais l’industrie de la santé naturelle reconnaît qu’il s’agit encore d’un système imparfait, et des initiatives sont en cours pour intégrer de meilleurs contrôles de qualité et de sécurité sur le marché dans son ensemble.
Par Jackie Skrypnek