Les avantages du recyclage alimentaire

Réduire le gaspillage alimentaire tout en préservant la planète et en améliorant votre santé

2025-12
Les avantages du recyclage alimentaire

Chaque année, 58 pour cent de toute la nourriture produite au Canada est perdue ou gaspillée. Un tiers de ces 35,5 millions de tonnes métriques de nourriture gaspillée pourrait être récupéré. Des Canadiens innovants font bouger les choses en s’efforçant d’éliminer le gaspillage alimentaire, de protéger l’environnement et de nourrir nos communautés, tout cela grâce au pouvoir du recyclage.

Qu’en est-il du recyclage?

Le gaspillage alimentaire inutile se produit à chaque étape entre la ferme et votre réfrigérateur.

À la ferme, les fruits et légumes excédentaires, ainsi que ceux qui sont difformes ou « laids », sont jetés ou laissés à pourrir. Ensuite, pendant la fabrication et la transformation, 20 pour cent des aliments sont perdus ou gaspillés. Cela est en grande partie dû aux sous-produits ou aux parties des ingrédients bruts qui ne sont pas nécessaires dans le produit fini.

Le surcyclage vise à changer cela, en transformant les aliments indésirables ou les sous-produits de la fabrication alimentaire en quelque chose d’utile.

« Le concept du surcyclage consiste en fait à extraire toute la valeur possible d’une ressource naturelle », explique Shelley King, PDG de Natural Products Canada, une organisation qui s’efforce d’identifier et d’investir dans des solutions innovantes dans le secteur des produits naturels.

« Lorsque nous recyclons n’importe quel matériau, nous réduisons la quantité de ressources nécessaires pour créer un nouvel article », ajoute King. « Dans le cas du recyclage alimentaire, nous relevons l’énorme défi de nourrir la population mondiale sans exercer de pression supplémentaire sur la planète. »

Comment fonctionne le recyclage

D’un océan à l’autre, les agriculteurs et les fabricants de produits alimentaires canadiens trouvent des moyens créatifs de transformer des ingrédients alimentaires auparavant indésirables en aliments et compléments alimentaires nutritifs et de haute qualité.

Il s’agit d’identifier les sources de gaspillage alimentaire et d’y apporter des solutions créatives et originales.

Prenons l’exemple des pommes de terre. Les pommes de terre sont le légume le plus cultivé au Canada, représentant près d’un tiers des ventes agricoles totales l’année dernière.

« Lorsque vous transformez des pommes de terre pour en faire des frites ou d’autres produits à base de pommes de terre, vous utilisez de l’eau, et cette eau devient très concentrée en amidon », explique Cara Kennedy, de Solnul, une entreprise de compléments alimentaires basée à Carberry, au Manitoba. Si vous avez déjà coupé une pomme de terre et remarqué la poudre blanche sur votre planche à découper après l’évaporation de l’eau de la pomme de terre, c’est exactement ce dont elle parle.

Les actionnaires de Solnul étaient à l’origine des producteurs de pommes de terre qui possèdent désormais une usine d’amidon. « Ils ont eu la clairvoyance de mener des recherches sur le microbiome de l’amidon », explique King, et de nombreuses études cliniques ont montré que cet amidon de pomme de terre était un prébiotique efficace (contribuant à nourrir les bactéries saines présentes dans l’intestin).

Ils ont transformé cet amidon, qui aurait autrement été jeté, en un ingrédient prébiotique soutenu par la recherche que l’on trouve désormais dans les poudres protéinées, les barres protéinées, et d’autres aliments santé.

« Le Canada est le grenier du monde, et il existe de nombreuses possibilités pour les ingrédients recycles », ajoute Kennedy, qui s’empresse de souligner qu’il ne faut pas craindre que les aliments recyclés soient de qualité inférieure. « Il s’agit simplement d’utiliser chaque partie d’un ingrédient à sa valeur maximale et optimale. »

 

Par Joshua Duvauchelle