Appartenance d’un autre royaume

Une relation renouvelée avec les plantes d’intérieur

2026-01
Appartenance d’un autre royaume

Choisir des plantes d’intérieur ressemble davantage à magasiner un canapé qu’à adopter un animal de compagnie—nous voyons les fougères et les philodendrons comme des objets décoratifs plutôt que comme des compagnons. Pourtant, une plante en pot a beaucoup plus en commun avec un chien qu’avec une lampe. Non seulement elle est vivante et demande des soins, mais, comme il devient de plus en plus évident, tout le règne végétal est bien plus interactif que nous ne l’avions auparavant réalisé.

Elles ont de l’intelligence

Un nombre croissant d’études scientifiques attribue une forme d’intelligence aux plantes. Certaines vont jusqu’à parler de conscience. Ce qui nous semble être de l’air et de la terre immobiles est en réalité animé d’impulsions, de signaux chimiques, et de vibrations que les plantes envoient et reçoivent en communiquant avec les champignons, les insects, et entre elles.

Elles peuvent être occupées à identifier quel insecte grignote leurs feuilles afin d’appeler chimiquement le prédateur approprié, à ajuster l’agencement de leurs feuilles pour offrir de l’espace à leurs voisins photosynthétiques, ou à compter les heures de lumière pour savoir quand germer. Il suffit de dire que les plantes ne se contentent pas de rester immobiles, jolies, et de servir passivement de nourriture aux animaux.

Partenaires respiratoires

Les membres du règne végétal que nous avons ramenés à la maison ont bien plus à offrir qu’un simple rôle décoratif. Bien sûr, les plantes d’intérieur améliorent notre air intérieur en échangeant le dioxyde de carbone contre de l’oxygène. Mais elles sont aussi capables de filtrer les polluants, comme les composés organiques volatils (COV) émis par des matériaux de construction et des meubles courants. Il faut toutefois plus d’une plante ou deux pour profiter pleinement de ces bienfaits, alors n’hésitez pas à être généreux avec votre verdure!

Gardez-les à portée de vue

Des études montrent que la simple vue de plantes à proximité suffit à améliorer notre humeur, notre productivité, et même la récupération à l’hôpital. Étant donné que nous passons environ 90 pour cent de notre temps à l’intérieur, nos amis feuillus en pot deviennent des alliés essentiels pour la santé.

Et à portée de main

Lorsque nous extrayons les plantes de leur contexte naturel—leur réseau écologique d’origine—elles ne peuvent plus se maintenir sans notre aide (tailler les feuilles mortes, arroser régulièrement, ajouter des nutriments au sol, trouver le bon emplacement dans la fenêtre…).

Non seulement ces petites interactions respectent notre part du marché domestique, mais ces petites tâches quotidiennes améliorent réellement notre bien-être. Prendre soin des plantes a des effets concrets: par exemple, consacrer 15 minutes pour rempoter une plante d’intérieur suffit à réduire de manière mesurable le stress et la tension artérielle.

Colocataires

Le domaine de la science végétale n’a fait qu’effleurer la complexité et l’animation de la vie des plantes derrière leur apparente lenteur et leur silence. Même l’idée que les individus d’une même espèce puissent avoir des personnalités distinctes est sérieusement explorée. Il n’est donc pas si exagéré de voir notre lierre et notre aloès comme de véritables colocataires.

 

Par Jackie Skrypnek