
Pendant des décennies, le cholestérol a été mis au banc des accusés comme facteur clé des crises cardiaques et des accidents vasculaires cérébraux. Alors que de nouveaux médicaments réduisent considérablement le LDL (mauvais cholestérol), des études indiquent que cette approche ne permet pas de sauver des vies. Changement de paradigme, les glucides raffinés, le sucre et la résistance à l’insuline s’avèrent les principales menaces pour la santé cardiaque.
Le rôle de l’insuline
L’insuline est une hormone essentielle qui transporte les molécules de glucose vers les cellules du corps. Les cellules résistantes à l’insuline sont dépourvues de réaction au choc de ce chaperon hormonal sur leurs parois. Dans une tentative perdue de répliquer, le pancréas produit davantage d’insuline, mais le signal n’est pas perçu. Le taux de glucose dans le sang croît davantage, évoluant vers un diabète de type 2.
Condition grave, le diabète ne constitue pas la seule incidence de la résistance à l’insuline. Infertilité, syndrome métabolique, syndrome des ovaires polykystiques, maladies du foie et certains cancers, tous sont corrélés à une perturbation de la fonction insulinique.
Des niveaux d’insuline élevés induisent trois réactions du corps :
- dommages cellulaires directs au système cardiovasculaire
- modification des vaisseaux sanguins, encourageant la formation de plaques
- production de cholestérol et augmentation de la pression sanguine
Quelles sont les causes de la résistance à l’insuline?
La résistance à l’insuline provient de l’obésité et d’un style de vie sédentaire. Le sucre serait aussi une source suspecte, mais la prise de poids causée par une alimentation à fort apport en sucre serait véritablement à blâmer. Les hommes sont légèrement plus à risque en raison de leur tendance à emmagasiner une surcharge pondérale autour de leurs organes abdominaux. Les autres facteurs qui contribuent à cette condition sont l’apnée du sommeil, la mauvaise qualité du sommeil, le stress psychologique, les polluants environnementaux et possiblement les édulcorants artificiels. L’inflammation peut aggraver les choses.
Comment est-elle traitée?
Le simple fait de prendre en compte les facteurs ci-dessus favorisera la réponse de votre corps à l’insuline (également appelée « sensibilité à l’insuline »). Pour les personnes obèses ou en surpoids, la perte de poids sensibilise les tissus au message de l’insuline, abaissant la glycémie et le taux d’insuline.
Les recherches s’appliquent sur les formes d’exercice les plus sensibles à l’insuline, mais en attendant que les scientifiques poursuivent leurs analyses, bougez comme bon vous semble. Les exercices plus intenses sont probablement les plus bénéfiques, mais il suffit de rompre les périodes d’inactivité par des exercices intermittents.
Influences alimentaires
Le régime alimentaire de type méditerranéen améliore la sensibilité à l’insuline tout en protégeant le cœur par la baisse du cholestérol, de la pression artérielle, du poids et de l’inflammation systémique. Des questions subsistent quant aux avantages ou aux risques de l’alcool, des produits laitiers et des céréales dans ce régime, mais un régime végétal riche en fibres, en noix et en aliments enrichis en antioxydants stimulerait le bon fonctionnement de l’insuline. Les légumineuses comme les pois, les lentilles et les pois chiches jouent également un rôle primordial.
Qu’en est-il des suppléments?
Les principaux suppléments seraient indiqués, alliés à un régime alimentaire et un programme d’exercices ciblés et en bénéficiant de conseils prodigués par un professionnel de la santé qualifié.
Consultez votre médecin pour savoir si ces suppléments peuvent vous convenir.
- la vitamine D et le calcium
- la berbérine
- le zinc
- le curcumin
- le myo-inositol
- le magnésium
Écrit par Gillian Flower, ND