Bienfaits de l’alimentation sur le cerveau

Conseils d’expert

Bienfaits de l’alimentation sur le cerveau

Vous savez probablement que l’alimentation santé peut vous aider à perdre du poids et à prévenir les maladies. Mais peut-elle aussi stimuler le bien-être cérébral?

Affirmatif, dit Aileen Burford-Mason, biochimiste, immunologiste, biochimiste des cellules et auteure de l’ouvrage The Healthy Brain: Optimize Brain Power at Any Age.

Votre cerveau a faim… très faim

« Au fil du temps, j’ai vraiment été surpris du nombre de fois que les gens m’ont demandé ‘Pourquoi le cerveau aurait besoin de nourriture?’, déclare Mme Burford-Mason. Chaque clin d’œil enclenche des nutriments, sans parler de la pensée, de la mémoire, de l’apprentissage et du sommeil. Les éléments nutritifs contribuent à toute et chacune des fonctions corporelles. L’objectif de l’alimentation est d’absorber tous les nutriments essentiels sans lesquels nous ne pouvons fonctionner ».

Le cerveau utilise les nutriments 10 fois plus rapidement que tout autre organe ou tissu corporel.

« En raison de ses besoins fort élevés en nutriments, le cerveau peut être le premier à faire sentir une carence, ajoute-t-elle. Ce sera le premier à s’exprimer, par l’anxiété, la dépression et l’incapacité à s’endormir. Toutes les preuves démontrent que la nutrition est la cause de la démence. Cette préoccupation est considérable ».

Les médecins comme le public ont tendance à sous-estimer, dit-elle, que le fonctionnement physiologique optimal exige du corps tous les nutriments en permanence; ces composants interagissent et ont des répercussions entre eux.

Par exemple, il est clair que les résidents des climats nordiques présentent une déficience en vitamine D. Pourtant, la vitamine du soleil se métabolise à condition que le corps comble ses besoins en magnésium.

Nourrir ses pensées

Globalement, la meilleure chose pour améliorer la santé cérébrale par la nutrition est de consommer à profusion des légumes, des légumineuses (haricots et lentilles) et des fruits. Ces produits regorgent de vitamines, de minéraux, de fibres et de composés phytochimiques – substances chimiques à base de plantes qui réduisent le risque d’infection et d’autres maladies, notamment le cancer et les maladies cardiaques. En outre, « les composés phytochimiques se déposent sur le cerveau et le protègent de tout dommage », ajoute Mme Burford-Mason.

On ne peut consommer trop de légumes, légumineuses et de fruits, mais Mme Burford-Mason encourage la variété et la prévention pour les personnes diabétiques ou qui tentent de perdre du poids et qui limiteraient leur apport de fruits et de légumes avec amidon.

Évitez le sucre. « L’aliment qui nuit au cerveau et doit être écarté du régime alimentaire est bien le sucre, déclare-t-elle. Nous avons tout à gagner à réduire l’apport en sucre ou à l’éliminer. Le sucre que nous absorbons doit provenir des légumes ou des fruits ».

Règles pour une alimentation bénéfique au cerveau

  • Choisissez des aliments non transformés.
  • Consommez des produits riches en nutriments comme les œufs, les fruits, les légumes, les noix et les graines.
  • Réduisez l’apport glycémique. Limitez-vous à une seule portion quotidienne de féculents (pain, pommes de terre, riz, pâtes, etc.).
  • Mangez des quantités modérées de bons gras comme l’avocat, les fruits de mer, les noix (notamment les noix de Grenoble et les amandes), les huiles d’olive et de coco.
  • Prenez des protéines à chaque repas. Les sources comprennent le poulet, la dinde, le thon, les crevettes, le fromage cottage, le yogourt grec, les œufs, les lentilles et le tofu.