Qu’est-ce que la colère et son origine? Se sentir en colère est une émotion naturelle, biologiquement nécessaire, intégrée au cœur même de tout être humain. Dans la gamme des sentiments de colère, les personnes peuvent éprouver d’une légère irritation à une rage profonde. Le stress, la tension, la frustration, l’hostilité et le ressentiment font également partie du spectre de la colère.
Le courroux et ses déclinaisons
La colère n’est pas forcément négative, elle arbore plusieurs aspects. Par exemple, la colère peut s’apparier d’une forte poussée d’énergie et de sentiments de maîtrise et d’action personnelle, munissant certains d’un sentiment de pouvoir. Ce qui rend le courroux si désagréable toutefois pour la personne qui le subit et pour les autres dans son entourage, c’est sa manifestation, en particulier lorsqu’il est impromptu, stagnant ou vif.
Naviguer à travers la colère
Vu la nature multidimensionnelle de la colère, comment la surmonter? Le Dr Jesmen Mendoza, psychologue, explique que nous sommes capables de « résoudre la colère quand nous attribuons à l’autre la responsabilité de l’injustice perçue sans la lier aux attentes ».
L’adaptation survient lors de l’expression — de façon sûre, courageuse et avec compassion — de l’injustice, de l’affront ou des actes répréhensibles ressentis.
Et ces expressions de colère doivent se produire « sans lien à la prise de responsabilité de l’autre », qui échappe à notre contrôle et peut ne jamais advenir. Ainsi, le Dr Mendoza note que nous avons tous besoin de découvrir et de pratiquer des moyens de « transformer notre colère en un élément productif ou constructif ».
Éviter l’évitement
L’évitement, souligne Mendoza, peut entraîner « davantage de colère, une escalade plus rapide à un moment ultérieur lorsque cette ire s’active, des comportements destructeurs et un sens biaisé de la vision réelle du monde ». Au contraire, « il est préférable de trouver la manière d’exprimer et d’abandonner sa colère d’une manière affirmée ».
L’incidence de rester en colère
L’ire non traitée ou exprimée de façon inappropriée se répercute grandement sur notre bien-être émotionnel, notre santé physique et nos relations. La recherche montre par exemple que les accès de colère accroissent le risque de crise cardiaque et d’accident vasculaire cérébral, et affectent la santé générale du cœur.
Contribuer à une société plus douce
À l’origine de la colère, souligne le Dr Mendoza, réside une question plus large de « citoyenneté et de prise de responsabilité ». On ne peut évoquer la colère sans apprendre à assumer la pleine responsabilité de nos vies et de nos actes. « Non seulement une bonne expression de la colère insuffle de l’énergie pour prospérer, dit le Dr Mendoza, mais le fait d’honorer et de communiquer sainement notre colère contribue à une vie responsable et prélude à une société plus douce et plus aimable ».
Soulager la rage
- Reconnaissez l’injustice.
- Prenez conscience de tous vos sentiments.
- Appréciez votre contexte culturel.
- Exprimez votre colère de façon sûre et appropriée.
- Nommez l’imputabilité.
- Libérez les attentes.
- Engagez-vous dans des activités qui métamorphosent la colère.
- Prêtez attention à l’évitement.
- Tenez compte des retombées physiques, émotionnelles et sociales.
- Sollicitez la sagesse et le soutien de vos alliés – famille, amis et praticiens.
