Aller à l’école à pied? Pourquoi?

Une réponse qui vous transportera, vous et vos enfants

Aller à l’école à pied? Pourquoi?

« Quand j’avais ton âge, j’allais à l’école à pied, aller et retour, montée et descente! », c’est la rengaine des parents. Un peu exagéré certes. Mais les recherches démontrent que laisser la voiture à la maison et utiliser plutôt notre propre force pour se rendre à une destination locale présente d’étonnants avantages pour nous et surtout pour les enfants.

Réhabilitons la marche vers l’école — même si c’est plutôt monotone. Voici pourquoi.

Un pas vers de meilleures notes

Aller à l’école à pied ou en vélo peut aider nos enfants en classe. Une étude récente a découvert que les adolescents qui effectuaient 12 minutes d’exercice présentent une meilleure attention et de meilleurs résultats aux tests de lecture que leurs camarades dans un groupe de contrôle. Ces avantages durent 45 minutes — suffisamment longtemps pour réussir un test de français tôt le matin.

La clé d’une bonne santé mentale et osseuse

Les activités physiques, comme la marche ou le vélo, développent et maintiennent une bonne forme cardiovasculaire, la force, la souplesse et la densité osseuse. Ces activités ont une incidence positive sur la santé mentale, notamment l’anxiété et la dépression.

L’activité extérieure importe particulièrement pour les enfants et les adolescents, dont le corps est en cours de croissance, puisque 90 % de notre masse osseuse totale est formée une fois que nous atteignons l’âge adulte.

Une façon de tisser des liens sociaux

Un autre avantage du transport actif est le temps qui nous permet de nous connecter à d’autres. Un tour à vélo ou une promenade avec famille et amis représente l’occasion d’entretenir nos relations.

Ces connexions cultivent étroitement les liens sociaux dont les retombées mentales et physiques sont positives tant pour les adultes que pour les enfants. La connexion sociale aide l’adulte à gérer le stress et l’anxiété et serait liée à une baisse de l’inflammation et même à un risque amoindri de certaines formes de cancer; chez l’enfant, elle aide à stimuler l’estime de soi et à encourager l’interaction avec de nouveaux environnements.

Le bonheur durable

Catherine O’Brien, PhD, a effectué des recherches, depuis plus de 14 ans, sur la perception des enfants sur le transport. Elle s’intéresse également à un concept qu’elle nomme le « bonheur durable » : le bonheur ne se réalise pas au détriment des autres et de l’environnement.

Les plus récentes recherches de Catherine O’Brien focalisent sur la relation entre le transport actif et le bonheur durable. Lors d’une enquête qui s’interrogeait sur les relations entre l’expérience émotionnelle des parents et des enfants sur le chemin de l’école, elle a découvert que « les parents comme les enfants indiquent éprouver des émotions plus positives si leur déplacement vers l’école est actif. »

En toute sécurité

Sur le thème des déplacements des enfants seuls, les parents évoquent le plus souvent
le « danger d’un étranger » et la crainte d’un enlèvement pour expliquer pourquoi ils conduisent leurs enfants à l’école en voiture.

Jacky Kennedy, qui a collaboré à des programmes de marche communautaire, recommande des méthodes comme l’autobus scolaire pédestre, qui consiste à l’accompagnement par des parents à tour de rôle de groupes d’enfants du voisinage qui vont à l’école à pied.

Selon Jacky Kennedy, la marche ou le vélo sont « l’occasion unique qui puisse s’offrir d’enseigner aux enfants la sécurité dans leur collectivité, ce qu’il faut surveiller et comment agir en diverses situations. »

Et elle ajoute que « ces enseignements ne se produiront jamais si vous ne prenez pas une marche avec votre enfant. »