Le succès passe par l’échec

Reléguer la perfection au second plan

Le succès passe par l’échec

Si la peur ou l’échec vous dépriment, recadrer les mots « échec » et « perfection » vous seront d’un grand secours.

L’échec, partie intégrante du cheminement

Selon la Dre Diana Brecher, psychologue clinicienne, « il est presque impossible de juger d’un échec ou d’une réussite à un moment ou à un autre; le changement est constant. Définir un revers comme un échec provoque la cessation de l’essai ».

« L’échec constitue une aide, explique la Dre Brecher, si une leçon en est tirée. Il nous enseigne l’erreur ou l’absence de réussite. Et, souligne-t-elle, l’ouverture ou le désir de réessayer avec les nouvelles données que procure l’échec favorise la réussite ».

Mettre le perfectionnisme sur pause

Selon le Dr Martin Antony, professeur de psychologie et auteur, « vouloir bien faire selon les normes peut conduire à de bons résultats, sauf s’ils sont inaccessibles ou définissent la mesure de l’ensemble de tout notre être ».

Le Dr Antony souligne que le perfectionnisme se manifeste dans « des idéaux arbitraires, où tout doit être juste et parfaitement aligné ». Là encore, le souci du détail s’avère utile, mais nous enlise lorsque poussé trop loin, créant l’impression que déléguer est à proscrire et que nul ne sera à la hauteur.

Comment procéder?

Le perfectionnisme, selon le Dr Antony, peut se vaincre par la « thérapie comportementale cognitive (TCC), dont les traitements amènent l’identification et l’écartement de pensées telles que « je ne peux commettre d’erreurs », ou de croyances comme « je suis ce que je réussis ».

« L’autocompassion prime, dit la Dre Brecher, afin de se pardonner la non-atteinte de la perfection, et ainsi étouffer notre dialogue intérieur autocritique et nous contenter de ce qui est bon. Il existe en fait une relation inverse entre l’autocompassion et le perfectionnisme ».

Selon le Dr Antony, « travaillez pour réussir et pour donner un sens à vos actions, mais soyez plus souple et plus adaptatif. Après tout, l’échec mène au succès. Devenir un brillant pianiste exige d’être un mauvais pianiste un certain temps. L’échec comporte une fonction; il est conçu pour nous enseigner l’amélioration de nos compétences et notre progrès ».

4 conseils pour focaliser sur le cheminement et non la destination

  • L’effort — et non la perfection — mène à la réussite.
  • Accepter l’échec et l’apprentissage qui en découle permet de reconnaître que l’on est humain.
  • Échec = Élévation, Courage, Humilité, Équilibre, Compassion.
  • Autocompassion et perfectionnisme ne vont jamais de pair, mais sont inversés proportionnellement.

4 conseils pour mettre sur pause le perfectionnisme

  • Remettre en question et au défi ses pensées perfectionnistes.
  • Ne pas présumer de la véracité de ses pensées.
  • Recadrer l’échec en occasion d’apprentissage.
  • En cas de procrastination, décomposer les tâches, plus petites et moins exigeantes, et fixer des limites de temps et des échéances pour les mener à bien.